La tuerie de Louveciennes

Alexi Polevoï, né le 1er avril 19781, est le fils d’Evgueni Polevoï, un riche homme d’affaires russe installé en France et qui a fait fortune dans le commerce de bois en Russie3.


Le 26 février 1995, se trouvant dans le pavillon familial de Louveciennes, alors qu’il n’a pas encore dix-sept ans, il se sert, vers 22 h 30 de 3 des armes à feu que son père collectionne : il tue ce dernier, puis abat la seconde épouse de ce dernier et un couple d’amis russes de la famille et enfin les parents de sa belle-mère qui avaient tenté de se réfugier dans une chambre à l’étage. Seule sa demi-sœur Nathalie, âgée de trois ans au moment des faits, est épargnée.


À l’époque, le procureur adjoint au parquet de Versailles déclare que le garçon, selon ses premiers aveux (en garde à vue le même jour) et pour expliquer son geste, entretenait des relations difficiles avec son père qui le battait et l’humiliait régulièrement.


Après la tuerie, Alexi prend l’argent et la carte bancaire de son père, emprunte la voiture automatique de sa belle-mère, laisse sa jeune sœur seule dans la maison, puis, sans être titulaire du permis de conduire, se rend dans un bar privé huppé qu’il connaît avenue Marceau à Paris et recourt aux services d’une prostituée de luxe qu’il y a rencontrée.


À son retour à Louveciennes, vers 3 h 30 du matin, il brise la porte-fenêtre du salon pour tenter de faire croire à un crime crapuleux et téléphone à la police, affirmant avoir découvert le carnage.

Le jury le condamne le 14 mars 1998 à huit années de prison (peine intermédiaire qui suggère la difficulté de la justice à trancher entre le règlement de comptes mafieux ou « le parricide élargi »). Alexi Polevoï bénéficie d’une libération conditionnelle le 8 juillet 2000 après cinq ans et cinq mois de détention, par le jeu des remises de peine.